Hypothèses d'évolutions de la concentration atmosphérique de CO2 à l'horizon 2100 élaborées selon quatre scénarios de mondes futurs (étiquetés A1, A2, B1 et B2)
Source des données : GIEC (SRES - Special report on emissions scenarios - Data BERN en parties par million)
Evolutions par scénarios / Graphique comparatif
Ces modèles de développements ont été élaborés à partir de critères démographiques, sociaux, économiques, technologiques et environnementaux. Ils s'appuient sur l'hypothèse de tendances divergentes : variant, d'une part, entre un développement économique rapide et des valeurs environnementales fortes, et, d'autre part, entre une mondialisation croissante et une régionalisation croissante.
Dans les rapports du GIEC, l'analyse repose sur un faisceau de futurs possibles, plausibles et pas inéluctables, de nos sociétés et de nos modes de vie. Ils n'ont pas été élaborés exclusivement par des climatologues, mais par d’autres personnes (des démographes, des spécialistes de l’énergie, des sociologues, des économistes…). Les scénarios socio-économiques, organisés en 4 familles (A1, A2, B1 et B2), sont traduits chacun en termes d'émissions de gaz à effet de serre pour le XXIème siècle. Ces évolutions des émissions ou des concentrations de gaz à effet de serre et d'aérosols sont alors utilisées par les climatologues comme données d'entrée des modèles simulant le climat futur. Les scénarios climatiques émergeant de ces simulations sont à leur tour utilisés dans des modèles d'impacts permettant notamment de simuler les effets du climat sur les écosystèmes ou l'hydrologie. Ces résultats sont enfin utilisés dans des études socio-économiques sur les impacts et l'adaptation aux changements climatiques. (Cf. Résumé du GIEC à l'intention des décideurs)
• Le scénario A1 postule une croissance économique très rapide et répartie de façon homogène sur la planète. La population mondiale atteint un maximum de 9 milliards d'individus au milieu du siècle pour décliner ensuite. De nouvelles technologies énergétiquement efficaces sont introduites rapidement. Les variantes de ce scénario viennent de l'utilisation plus ou moins intense des combustibles fossiles. Par exemple, la variante A1B suppose une utilisation des différentes sources énergétiques sans en privilégier une en particulier (scénario médian). À l'inverse, le scénario A1FI est le plus pessimiste, puisqu'il suppose que ce sont surtout des sources d'énergie fossile qui sont utilisées.
• Le scénario A2 prévoit un monde beaucoup plus hétérogène : la croissance économique et le développement des technologies énergétiquement efficaces sont très variables selon les régions et la population atteint 15 milliards d'habitants à la fin du siècle sans cesser de croître.
• Le scénario B1 décrit la même hypothèse démographique que la famille A1 mais avec une économie rapidement dominée par les services, les « techniques de l'information et de la communication » et dotée de technologies énergétiquement efficaces. Mais sans initiatives supplémentaires par rapport à aujourd'hui pour gérer le climat. Ce scénario est le plus optimiste.
• Le scénario B2 décrit un monde à mi-chemin des scénarios A1 et A2 sur les plans économiques et technologiques, qui voit sa population atteindre 10 milliards d'habitants en 2100, sans cesser de croître.