Cette carte présente le risque de submersion des régions de Yancheng et Shangai en cas d'élévation de la mer entre 3 et 4 mètres. A ce risque s'ajoute celui d'inondations passagères, notamment lors de tempêtes, qui menacent l'ensemble des infrastructures.
Source des données Floodmap
Pas moins de 300 millions de déplacés climatiques d'ici 2050 ? C'est ce qu'affirme une étude publiée dans la revue Nature Communications. Parmi les régions les plus exposées par cette nouvelle étude figurent l'Asie, mais également l'Europe. Les villes les plus menacées en Asie sont les mégalopoles côtières et les pôles industriels tels que Shanghai, Shenzhen, Bangkok, Tokyo et Osaka, Chittagong et Dacca au Bangladesh et Hô Chi Minh-Ville au Viêtnam. Les côtes du continent asiatique sont très densément peuplées. Des millions de personnes sont exposées aux inondations. Et ces risques vont croissant : au Bangladesh, en Inde, aux Philippines et au Vietnam notamment, il est attendu que le nombre d'habitants des zones côtières soit multiplié par deux à l’horizon 2060. L’Asie abrite ainsi treize des vingt villes mondiales dont les pertes économiques dues aux inondations devraient augmenter le plus fortement entre aujourd’hui et 2050. Pourtant, les risques liés à l’augmentation du niveau des mers pour les centres urbains côtiers ne sont ni suffisamment compris, ni intégrés dans les plans d’aménagement.
Le GIEC prévoit que la hausse des mers puisse atteindre un mètre environ d'ici 2100, mais des travaux de recherche récents estiment que ce scénario, aussi pessimiste soit-il, est trop conservateur, parce qu'il prend insuffisamment en compte l'accélération de la fonte des calottes glaciaires. Les degrés d'élévation ne seront pas uniformes. Les estimations doivent aussi prendre en compte les variations locales liées à la géologie. Certaines organisations, comme l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), estiment que la hausse pourrait atteindre jusqu'à deux mètres en moyenne en 2100. Même dans l'hypothèse où elle se limiterait à un mètre, un pays comme le Vietnam pourrait perdre jusqu'à 25000 km2, soit environ 10% de son territoire.