Anomalies thermiques du 11 janvier 2020, assimilables à des feux actifs, enregistrées par les satellites Aqua et Terra (imageries MODIS de jour et de nuit).
Source des données : earthdata.nasa.gov
Du mois d'août 2019 au mois de janvier 2020, près de huit millions d’hectares ont brûlé en Australie. On estime que plus d'un milliard d'animaux ont perdu la vie durant cette période.
Les rapports australiens du 14 janvier font état de milliers de bâtiments détruits et d'au moins 445 personnes tuées par inhalations de fumée.
Au vu des historiques de températures, notamment, la majorité des scientifiques s'accordent sur le fait que l'accroissement des incendies en Australie est lié au réchauffement climatique, lui-même lié aux conséquences des activités humaines.
En 2017, le Bureau météorologique d'Australie avait déjà mis en garde contre une augmentation dangereuse des températures, indiquant que "l'atmosphère australienne s'est réchauffée de plus d'un degré depuis 1910, menant à une augmentation de la fréquence des événements de chaleur extrême. Les pluies d'avril à octobre ont diminué de 11% dans le sud-est de l'Australie (la partie la plus violemment touchée par les incendies)".
Un rapport sur le climat de 2018 de l’Organisme Gouvernemental pour la Recherche Scientifique (CSIRO) fait lui aussi le lien entre l’augmentation des feux, leur durée, et le changement climatique : "Le risque de feux de forêt a augmenté ces dernières années dans de nombreuses régions d’Australie, surtout dans le sud et l’est. Il y a eu, en même temps, un accroissement de la durée de la saison des feux. Le changement climatique, y compris les températures en hausse, contribue à ces changements." Dans les décennies à venir, les projections climatiques nationales prévoient ainsi "une augmentation du nombre de jours avec un fort risque de feux et une saison des feux plus longue en Australie méridionale et orientale".